L’héroïne, Grey, est une anglaise paumée qui a passé son enfance dans une institution psychiatrique. Sa vie est une quête pour prouver qu’elle n’est pas folle et que le livre révélant certains actes barbares commis par les japonais en 37 à Nankin et qu’elle aurait lu étant enfant, existe bien.

 Elle quitte l’institution pour poursuivre des études. Suite à des recherches, elle abandonne le peu qu’elle a, ainsi que ses études, pour se rendre à Tokyo pour rencontrer un vieux professeur chinois qui pourrait bien détenir la clé de sa quête. Ces deux personnages que tout sépare vont devoir collaborer pour trouver les réponses aux questions qui les empêchent de vivre.

Ce thriller à tiroirs nous emmène alternativement vers les nuits tokyoïtes du bar d’une

Marylin nippone, et dans l’horreur de l’invasion japonaise à Nankin, l’ancienne capitale chinoise. Le fruit de la quête est dissimulé dans le Tokyo d’aujourd’hui, grand et ultra moderne alors que nos héros sont bloqués dans le passé, lui dans le Nankin des années 30 et elle dans une maison décrépite, dernier vestige d’un Tokyo plein de traditions et de coutumes au milieu des gratte-ciels.  Les tiroirs s’ouvrent et se ferment et plus l’intrigue avance et plus elle semple se complexifier jusqu’à un dénouement assez inattendu.

Ce roman noir à inspiration historique est plutôt palpitant et notre héroïne, bien que parfois peu crédible, nous donne envie de la suivre jusqu’au bout de la nuit nippone.

Lecture idéale pour les vacances

Maxwell Sim semble être le looser type : perd son job, sa femme, sa fille et semble faire exactement ce qu’il ne faut pas faire au moment où il ne faut pas le faire. Mais parfois il faut aller toucher le fond pour pouvoir remonter à la surface. Nous rencontrons notre héro alors qu’il est en arrêt de travail pour dépression depuis 6 mois, ses droits touchant à leur fin, il va accepter une mission temporaire pour aller promouvoir des brosses à dents sur l’île la plus au nord de l’Ecosse. Ce ‘parcours’ va le mener, à travers diverses rencontres, à faire le point sur sa situation.

Le sujet n’est pas des plus gais, mais à la manière britannique, l’auteur sait y amener des situations cocasses de sorte à alléger l’atmosphère et les personnages demeurent sympathiques malgré leurs travers puisqu’ils sont juste très humains. Dans cette comédie sociale très actuelle, on retrouve le Jonathan Coe du la Maison du sommeil et du Testament à l’anglaise, avec des dénouements attendus, mais finalement inattendus dans la façon où ils se produisent.

Lecture recommandée

J’ai connu Nancy Houston moins provoque, moins grand public. Ses histoires sont souvent glauques et ses héroïnes trimbalent des casseroles terribles, mais elles sont toujours intéressantes. Là, je trouve que toute cette petite famille en balade est lamentable.

Ce bouquin ne raconte rien d’autre que les histoires de cul sordides de la narratrice, son passé glauque et ses relations familiales qui ne le sont pas moins.

Je n’ai trouvé aucun intérêt à cette histoire, lisez plutôt Instrument des ténèbres qui est formidable.

On peut éviter

Une vraie petite merveille, il y a vraiment tout dans ce bouquin: c'est très bien écrit, c'est très intéressant et c'est très drôle. A ne surtout pas manquer (malheureusement, je ne crois pas qu'il soit traduit en français).

Le personnage principal est un professeur anglais qui est invité par un homologue suédois a faire un voyage d'études a Saint Petersbourg sur les traces de Diderot. Pour votre culture, Diderot était le, ou plutôt l'un des protégés de la Grande Catherine de Russie et il se rendit à sa cour pour s'entretenir avec elle de sujets philosophiques. Mais retournons à notre professeur que nous rencontrons pour la première fois dans les rues de Stockholm ou il nous fait une description des suédois a mourir de rire! Avec une bande de "plus ou moins" érudits, il s'embarque sur un ferry pour l'ancienne capitale des tsars afin d'écrire un "papier".

L'histoire alterne entre le périple du professeur et celui de Diderot et nous découvrons (en tout cas moi) que celui-ci ne manquait pas d'humour et d'une bonne dose d'effronterie et que la Grande Catherine, elle-même savait apprécier la plaisanterie.

Malcolm Bradbury est décédé en 1999, il était l'un des précurseurs de l'enseignement de creative writing à l'université en Angleterre. Il a écris de nombreux essais sur la littérature et quelques romans.

A lire absolument

Mon emploi du temps étant ce qu’il est, force m’est d’avouer que je ne me tiens absolument pas au courant de l’actualité littéraire, déjà, parce que pour être franche, ça ne m’intéresse pas, puis, vous l’avez probablement remarqué, je ne suis pas une grande lectrice de littérature française contemporaine. J’ai donc eu la chance de poser un regard totalement candide sur ce livre, ne sachant rien d’Elisabeth Badinter si ce n’est qu’elle est probablement l’épouse de Robert.

Je trouve ce livre très intéressant et il met des mots sur ce que l’on ressent lorsqu’on est une femme, sans trop savoir comment l'exprimer. J’irais même plus loin, on y découvre que finalement on n’est pas seule à mener ce conflit interne entre la mère et la femme, on n’est pas seule à se mettre la pression pour exceller en tout et on n’est pas seule à se sentir anormale ou mauvaise mère ou mauvaise femme ou les 3 à la fois alternativement ou en même temps.

N’étant ni naturaliste, ni féministe, ce livre me parle probablement plus qu’à d’autres, mais finalement, il n’est pas là question de durée d’allaitement ou d’égalité des sexes. Il est question de trouver son équilibre dans un monde de plus en plus inadapté à la mère exclusive, mais un monde qui n’est pas prêt à accepter qu’une femme puisse ne pas vouloir être mère. Nous sommes par conséquent vouées, pour 80% d’entre nous, à être les deux à la fois.

Pour terminer, tout cela peut donner une image laborieuse et un tant soit peu négative de ce que c’est que d’être une femme et une mère, mais je vous rassure tout de suite messieurs, je n’échangerais ma place avec la votre pour rien au monde !

Lecture intéressante